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Objectif du projet

Mettre en place une offre de services financiers et non financiers pour les jeunes entrepreneurs.

Zones d'intervention

Burkina Faso, Togo, Niger, Rwanda

Responsables du projet

Dominique Owekisa

Partenaires

RCPB, FUCEC, ASUSU, UFC, Rotary Luxembourg


Quelques chiffres :

4 010 jeunes financés
6 695 emplois créés



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Jeunes entrepreneurs

L’objectif de notre projet Jeunes Entrepreneurs est la mise en place, avec des IMF partenaires, d’une offre de services financiers (crédit et épargne) et non financiers (formation, éducation financière, conseil en gestion d’entreprise, suivi et accompagnement) adaptée aux besoins de jeunes entrepreneurs souhaitant démarrer ou renforcer leur micro-entreprise.


Projet Jeunes soudeur

Mise à jour : décembre 2019

Les jeunes : levier de la croissance économique

L’Afrique subsaharienne a connu des taux de croissance relativement élevés ces dernières années, cependant le taux de participation de la population active au marché du travail est, lui, resté stable et inférieur à 70% depuis 1990[1].

Un africain sur deux, âgé de 15 à 24 ans, est encore sans activité professionnelle en 2018, soit près de 100 millions de jeunes sur le continent. Pour les 11 millions de jeunes arrivant chaque année sur le marché du travail africain, les opportunités d’embauche dans des entreprises formelles et informelles sont rares. L’auto-emploi est par conséquent considéré comme l’une des principales sources de création d’emplois pour les années à venir.   

[1]Le taux de participation est la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui est économiquement active : toutes les personnes qui fournissent de la main-d'œuvre pour la production de biens et de services pendant une période déterminée. Source: Organisation internationale du travail, base de données ILOSTAT. Données récupérées en mars 2017.
 

L'initiative « Jeunes Entrepreneurs »

Pour répondre au défi de la création d’emploi pour les jeunes en Afrique Subsaharienne, ADA a progressivement conçu avec 4 institutions de microfinance partenaires (RCBP, ASUSU, FUCEC et dernièrement UFC), une offre de services financiers (crédit et épargne) couplés à des services non-financiers (formation, éducation financière, conseil en gestion d’entreprise, suivi et accompagnement), permettant d’optimiser l’utilisation du financement obtenu. C’est ce que nous appelons l’initiative « Jeunes Entrepreneurs ».

 

Un double objectif économique et social

1. Lutter contre le chômage des jeunes, à travers l’entrepreneuriat, en facilitant l’accès aux produits et services financiers et non-financiers via :
- une formation en éducation financière
- l’octroi d’un crédit à des conditions préférentielles pour démarrer ou renforcer une micro-entreprise
- un suivi personnalisé jusqu’au terme du remboursement du crédit

2. Contribuer à l’évolution des institutions de microfinance partenaires par :
- un accroissement du portefeuille de crédit
- un élargissement de la clientèle
- une amélioration des performances sociales

 

Processus de mise en place du projet « Jeunes entrepreneurs »

La mise en place des services à destination des jeunes entrepreneurs s’articulent autour de 2 phases :

Phase pilote auprès d’un échantillon des agences de l’institution pour tester dans un premier temps le produit à petite échelle afin d’évaluer sa pertinence auprès de population cible et son impact en termes de jeunes financés et d’emplois créés.

Phase de diffusion : si la phase pilote s’avère concluante et que l’IMF a acquis la maîtrise nécessaire à la mise en œuvre des services aux jeunes, le processus passe à la phase de diffusion à d’autres agences et éventuellement d’autres secteurs d’activités. 

 

Parcours d'accompagnement d'un jeune entrepreneur par une IMF partenaire (image animée)

 

  1. L’IMF prospecte auprès de jeunes ciblés et les convoque à la formation préliminaire
  2. Le jeune assiste à la formation préliminaire sur l’éducation financière, le développement personnel, l’esprit d’entreprise…
  3. L’IMF organise un entretien individuel avec le jeune micro-entrepreneur pour valider l’éligibilité de son projet
  4. 2e session de formation avec le jeune, axée cette fois sur le plan d’affaires, la gestion de caisse…
  5. Le jeune micro-entrepreneur monte son plan d’affaires et rassemble les documents nécessaires pour monter le dossier de demande de crédit
  6. Le jeune dépose son dossier à l’IMF
  7. Son dossier de crédit est monté et analysé par l’agent de crédit de l’IMF
  8. L’IMF approuve sa demande et débloque le financement
  9. L’agent de crédit visite l’activité du jeune pour s’assurer de la bonne utilisation du financement
  10. Suivi du remboursement du micro-crédit par l’agent de crédit et accompagnement par un coach expert dans le métier
  11. Le jeune micro-entrepreneur qui a remboursé son premier crédit peut demander un nouveau crédit pour son activité

RCPB au Burkina Faso, première IMF partenaire du projet « Jeunes Entrepreneurs »

Pour faciliter l’insertion dans la vie professionnelle des jeunes au Burkina Faso, ADA  a mis en place fin 2011 un projet pilote intitulé « Créd’art », qui a démarré au sein de l’IMF leader du secteur de la microfinance au Burkina, le RCPB (Réseau des Caisses Populaires du Burkina Faso). Le Créd’art est composé de produits d’épargne et de crédits spécifiques aux besoins des jeunes. Ces produits s’adressent aux jeunes :
- entre 18 et 35 ans ;
- ayant appris un métier ou suivi une formation professionnelle ;
- étant dans le besoin de financement pour démarrer leur projet, ou ;
- ayant déjà démarré leur activité, et nécessitant de l'équipement ou du fonds de roulement.

Ces jeunes entrepreneurs burkinabés financés se consacrent principalement aux métiers de coiffeur, couturier, menuisier, maçon, bijoutier, plombier ou électricien.

Le produit est complété par des formations préalables au financement, notamment sur l’éducation financière et l’esprit d’entreprise.

Résultats du projet pilote
Le projet pilote « Créd'art » a montré des résultats très positifs depuis sa création fin 2011. Après plusieurs années de test et d’évaluation, le RCPB a conclu qu’il s’agissait d’un bon produit d’appel auprès des jeunes, avec un impact social positif.

Entre 2011 et 2014 :
- 1 687 jeunes ont été financés et accompagnés au Burkina Faso pour un volume total atteignant 1 million d’euros ;
- 84% des micro-entreprises financées en 2008-2009 sont toujours en activité 6 ans plus tard ;
- le Créd’art a permis la création d’environ 2 300 emplois entre les micro-entrepreneurs, les apprentis et le personnel engagé ;
- en 2014, le RCPB a décidé de diffuser dans deux nouvelles régions du Burkina Faso le Créd’art et de configurer de nouveaux produits de crédits dits de « transition », permettant aux jeunes financés une première fois par Créd’art d’évoluer progressivement vers les conditions classiques de financement de l’IMF.


Visionnez la vidéo sur le Créd'art, réalisée par la CIF et ADA

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Réplication de l’initiative « Jeunes Entrepreneurs » au Togo et au Niger

Suite à un processus d’identification et de sélection poussé, 2 nouvelles IMF ont été sélectionnées en 2014 dans deux pays d’Afrique de l’Ouest : ASUSU au Niger et FUCEC au Togo, pour la mise en place d’une phase pilote afin de tester des services financiers et non financiers destinés aux jeunes entrepreneurs s’inspirant de l’expérience Créd’art.

Les premiers crédits ont été octroyés fin 2015 à Lomé ainsi qu’au centre du pays pour la FUCEC au Togo et mi-2016 au Niger principalement dans la ville de Niamey pour ASUSU au Niger.
 

  • FUCEC au Togo

Résultats du projet pilote
Après 2 ans de phase pilote dans les zones de Lomé, Kpalimé, Anié et Sokodé, les résultats sont satisfaisants et en phase avec les objectifs définis :
- 2 000 jeunes ont reçu une formation en éducation financière et entrepreneuriat ;
- 950 ont été financés pour créer ou renforcer leur entreprise ;
- un volume décaissé de 640 000 € ;
- 95 des jeunes financés en 2016 ont renouvelé en 2e crédit courant 2017 (soit 40% de renouvellement).

L’évaluation mi-parcours réalisée par ADA a permis de démontrer la bonne maîtrise des services par la FUCEC et leur impact positif sur la population cible, traditionnellement exclue par les IMF.  

En janvier 2018, afin de permettre à la FUCEC d’accroître l’impact de cette initiative et d’atteindre le niveau de rentabilité souhaité pour ce produit afin de maintenir cette offre des services aux jeunes de manière durable, ADA a accepté de renouveler son soutien technique et financier à travers un nouveau projet  de diffusion des services aux jeunes entrepreneurs.

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  • ASUSU au Niger

Pour des raisons liées au contexte extérieur nigérien et des facteurs internes à l’IMF, ASUSU s’est retrouvée dans une position financière difficile et a été mise sous tutelle par les autorités nigériennes en début d’année 2018.

Cette situation a eu un impact sur la phase pilote dont les résultats sont restés modestes avec environ 200 jeunes entrepreneurs nigériens financés en deux ans. Dans de telles conditions, il a été décidé de mettre un terme à la phase pilote, pour qu’ASUSU puisse se concentrer sur les chantiers prioritaires et redresser sa situation.


UFC au Rwanda : 4e IMF partenaire de l'initiative « Jeunes Entrepreneurs »

En 2016, ADA et UFC (Umutanguha Finance Company), une institution de microfinance au Rwanda, avaient mis en œuvre un projet pilote d’appui aux jeunes entrepreneurs pour contribuer à l’insertion professionnelle des jeunes. Cette approche consistait à donner à de jeunes artisans un accès à des services financiers et non financiers adaptés leur permettant de créer leur propre activité ou de la renforcer. Cela concernait 5 métiers artisanaux porteurs dans la région : coiffure, couture, mécanique, menuiserie et soudure.

Après 6 mois de conception et de mise en place du produit pilote, appelé Artisan Youth Loan (AYL), puis 12 mois de mise en œuvre dans l’agence de Mahoko au nord du pays, près de 100 jeunes avaient été financés.

Dès décembre 2018, un nouveau projet de diffusion plus ambitieux a été lancé avec l'objectif de financer 3 000 jeunes en 3 ans. Suite à cela, le personnel des 5 premières agences de diffusion a été formé et les premiers décaissements sont intervenus fin 2018.

En 2019, la diffusion s’est fortement intensifiée, et le produit a été déployé dans toutes les 18 agences de l’IMF. 2 000 jeunes ont été formés et  ont ouvert leurs comptes d’épargne auprès d’UFC et 300 jeunes ont été financés.

Afin de pérenniser cette initiative au Rwanda, ADA et le Rotary ont renouvelé leur partenariat en 2019 et 2020, à travers un accord de cofinancement d’un montant de 183 124 euros. A travers ce nouveau projet, intitulé « Appui aux jeunes micro et petits entrepreneurs rwandais », 4 500 emplois jeunes devraient voir le jour à l’horizon 2020 : lire le communiqué

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Nos partenaires

Cette histoire a été possible grâce à l’institution de microfinance RCPB, qui a cru en la capacité des jeunes à construire et gérer leur propre micro-entreprise. ADA collabore avec la CIF et le RCPB depuis 2008 pour élaborer et développer le Créd’art au Burkina Faso.

Merci également aux deux IMF ayant rejoint le projet en 2015, FUCEC et ASUSU, qui ont également bénéficié  du soutien de LuxDev.

Enfin, merci à l’UFC au Rwanda, qui nous a rejoint en 2016.

Le projet Jeunes Entrepreneurs bénéficie du soutien du Rotary Luxembourg depuis ses débuts.

Partenaires projet jeunes entrepreneurs

Actualité

ADA et Rotary ensemble pour le projet « Appui aux jeunes micro et petits entrepreneurs rwandais »

Communiqué de presse - 14 février 2019


Selon l’ONU, la croissance démographique de l’Afrique se poursuivra pour passer de 1,2 milliard en 2015 à 2,4 milliards en 2050, puis 4,2 milliards en 2100. Ainsi, une personne sur quatre sera africaine en 2050 et cette proportion devrait monter à quatre sur dix d’ici la fin du siècle. La question des jeunes en Afrique est donc une actualité que nul ne peut ignorer pour un avenir mondial. Le continent pourrait bénéficier des énormes avantages économiques potentiels qu’ont connus d’autres régions et pays lorsque la structure de leur pyramide des âges a évolué́, grâce à la réduction des ratios de dépendance et à l’augmentation de la population active. Toutefois, les fruits du dividende démographique dépendent fortement des investissements réalisés aujourd’hui dans le capital humain.


La collaboration ADA – Rotary Espoir 2005

À l’initiative de S.A.R la Grande Duchesse et dans le cadre du centième anniversaire du Rotary International en 2005, ADA et le Rotary ont décidé de joindre leur force. Le partenariat entre ces deux organisations a permis de financer avec succès quatre institutions de microfinance en Asie et plus de 7 500 micro-entrepreneurs.
Forts de ce constat, ADA et Rotary Espoir 2005 ont noué un partenariat avec l’objectif de proposer un mécanisme de financement innovant adapté aux besoins des jeunes entrepreneurs africains et favoriser ainsi leur insertion professionnelle.
Cette initiative a été étendue à d’autres institutions de microfinance partenaires sur le terrain. Cela a permis de financer 1 100 jeunes entrepreneurs et de créer 1 500 emplois au Niger et au Togo.

En 2016, ADA, Rotary Espoir 2005 et Umutanguha Finance Company (UFC), une institution de microfinance basée au Rwanda, ont implémenté un projet pilote « Appui aux jeunes entrepreneurs du Rwanda », dans l'objectif de tester une approche pouvant contribuer à l’insertion professionnelle des jeunes. Cela consiste à donner à de jeunes entrepreneurs, essentiellement des artisans, un accès à des services financiers et non financiers adaptés à leurs besoins pour leur permettre de créer ou de renforcer leurs propres activités. Un produit de crédit appelé « Artisan Youth Loan » a ainsi vu le jour. En 2018, suite aux conclusions positives de la phase pilote et à la demande émanant d’autres agences de l’IMF, des préparations ont été faites pour étendre la distribution du produit. Aujourd’hui, 1 089 jeunes ont été formés, près de 400 ont commencé à faire des transactions avec l’IMF et 98 se sont vus octroyer un prêt, dont 52% sont des start-ups.

Afin de pérenniser cette initiative au Rwanda, ADA et le Rotary ont décidé de renouveler leur partenariat en 2019 et 2020, à travers un accord de cofinancement d’un montant de 183 124 euros. A travers ce nouveau projet, intitulé « Appui aux jeunes micro et petits entrepreneurs rwandais », 4 500 emplois jeunes devraient voir le jour à l’horizon 2020.


A propos de nous

Pour plus d’informations sur ADA, visitez la rubrique "Qui sommes-nous".


Rotary Espoir 2005

Le Rotary a pour objectif de cultiver l’idéal de servir auquel aspire toute profession honorable, notamment en appliquant cet idéal dans les vies privées, professionnelles et publiques, et en faisant progresser l’entente entre les peuples, l’altruisme et le respect de la paix. Dans cet esprit, en 2005, Année Internationale du Microcrédit de l’ONU, les rotariens du Grand-Duché de Luxembourg ont fondé  « Espoir 2005 » : le projet rotarien pour la microfinance.


La coopération Luxembourgeoise

Dans sa stratégie générale « en route pour 2030 », l’objectif principal de l’appui du Luxembourg en matière de coopération au développement est de contribuer à la réduction et, à terme, l’éradication de la pauvreté́ extrême à travers le soutien au développement durable sur le plan économique, social et environnemental. Le Luxembourg s’appuie en particulier sur son avantage comparatif en tant que centre financier international de premier plan entre autre et à cet effet, la coopération favorise un engagement renforcé avec de nouveaux partenaires, notamment ceux issus du secteur privé et déploiera des mécanismes de financement innovants mis au service du développement.