La SAM, Semaine africaine de la finance inclusive, a réuni 1 100 participants issus de 63 pays à Nairobi, au Kenya, du 13 au 17 octobre. Cet événement biennal, soutenu par la Coopération luxembourgeoise et organisé par l’ONG luxembourgeoise ADA, contribue à renforcer le secteur de la finance inclusive en Afrique. L’édition 2025 s’est articulée autour d’un recentrage sur les besoins des populations vulnérables face aux crises économiques, politiques et climatiques, afin de renforcer leur résilience, leur capacité d’adaptation et leur autonomie. La conférence de deux jours a exploré trois grands axes : l’évolution des besoins des clients existants et nouveaux dans un environnement en constante mutation, l’adaptation des prestataires de services financiers à ces changements (innovation, réglementation et impact sur le client final) et les nouvelles dynamiques de financement de la finance inclusive pour rester centré sur le client.

Pourquoi la SAM est essentielle

L'édition 2025 de la SAM (Semaine africaine de la finance inclusive) s’est tenue à Nairobi, au Kenya, du 13 au 17 octobre. Avec plus de 1 100 participants issus de 63 pays, dont 34 pays africains, il s'agit du plus grand événement consacré à la finance inclusive en Afrique. 

La SAM est essentielle en Afrique parce qu’elle accélère le développement d’une finance inclusive et durable au service des populations vulnérables et des petites entreprises sur tout le continent. Tous les deux ans, elle réunit plus d’un millier de professionnels pour partager des expériences, nouer des partenariats et faire émerger des solutions concrètes en faveur de l’inclusion financière.

Les services financiers, tels que les comptes d'épargne, les solutions de paiement ou les prêts, sont des piliers essentiels du développement durable. Ils permettent aux ménages vulnérables et aux microentreprises d'effectuer des achats pour répondre à leurs besoins quotidiens, de gérer leur trésorerie, d'épargner et d'investir pour l'avenir et, surtout, de faire face aux chocs financiers. Pourtant, malgré leur potentiel à renforcer la résilience et à réduire les inégalités socio-économiques, ces services adaptés restent hors de portée pour une grande partie de la population, en particulier en Afrique. D’où l’importance de développer des solutions concrètes pour proposer des produits et services qui répondent réellement aux besoins des personnes et des entreprises vulnérables économiquement.

Dans ce contexte, le soutien du gouvernement luxembourgeois est primordial. Il garantit la pérennité de cette plateforme unique de dialogue, de formation et d’investissement, au service d’une finance plus inclusive et plus résiliente en Afrique.

Répondre aux besoins des populations vulnérables

Cette semaine de la SAM a accueilli une conférence de deux jours consacrés aux moyens d’adapter les produits d'épargne, de crédit et d'assurance aux besoins des populations vulnérables, telles que les femmes, les migrants, les populations rurales et les jeunes entrepreneurs, dans un environnement en constante évolution. Ces publics sont confrontés à de profonds changements : évolution des équilibres politiques, multiplication des chocs climatiques comme les sécheresses ou les inondations, transformations rapides des modes de vie et d’activité. à s'adapter à de nouvelles conditions de vie et de travail.

Dans le même temps, les prestataires de services financiers doivent aussi s'adapter face au changement, entre innovation, réglementation et protection des clients. Cela implique de mieux anticiper les besoins des clients, de renforcer leur agilité opérationnelle et de s’appuyer sur les nouvelles technologies, y compris l’intelligence artificielle, pour optimiser leurs processus, améliorer leurs services et éviter l’obsolescence. Tout ceci ne sera possible qu'avec des sources et des instruments de financement diversifiés et une répartition équilibrée entre capitaux domestiques et internationaux. 

 « Les défis auxquels est confronté le secteur de la finance inclusive sont nombreux et évolutifs : la transformation technologique rapide, les cadres réglementaires en mutation, et surtout l’évolution constante des besoins des populations vulnérables, notamment dans les régions marquées par l’instabilité et les impacts du changement climatique. Dans ce contexte, la finance inclusive est un outil indispensable pour renforcer la résilience et permettre aux personnes de vivre de façon autonome ».

Gilles Franck, vice-président du Conseil d'administration de ADA.

Un écosystème d’innovation et d’investissement

Organisée par ADA, en partenariat avec AMFI-K (Association des institutions de microfinance du Kenya) et MAIN (Microfinance African Institutions Network), la SAM a proposé une semaine d’activités incluant :

• une conférence de deux jours,
• une Foire aux investisseurs dédiée à la rencontre entre investisseurs à impact, institutions de microfinance et entreprises innovantes
• et un Village des innovateurs, vitrine des solutions et produits les plus récents de la finance inclusive.

Cette édition a bénéficié du soutien de la Coopération luxembourgeoise ainsi que du ministère kényan des Coopératives et du Développement des MPME.

Plus d'informations sur la SAM 

Le ministre Bettel visite des projets soutenus par ADA

Au cours de sa visite au Kenya, Xavier Bettel, Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, a visité un projet mené avec de petits exploitant agricoles locaux et soutenu par le programme Smallholder SustaiNability Upscaling Programme coordonné par ADA. Il a également rencontré les étudiants d'une école hôtelière financée par Chancen International/Zamuka, entreprise bénéficiaire du FIT, outil de financement de l'innovation mis en place par ADA avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et du Commerce extérieur. 

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Plus d'informations sur la visite du ministre Bettel au Kenya